Luz Uhel

LUZ

L’aquarelle chinoise peut être de Style Gongbi (Minutieux) et pratiqué sur du papier non absorbant, de Style Shanshui (paysage) ou comme ici de Style Xieyi, (style libre – fleurs et oiseaux).

Fondé sur des techniques calligraphique et influencée par la philosophie orientale et la poésie chinoise, le style Xieyi privilégie la spontanéité du trait, le thème représenté étant préalablement longuement observé, analysé, étudié.

Mêlant peintures obtenues à partir de plantes ou de minéraux et encre de chine subtilement diluées, le pinceau s’élance sur le papier de riz immaculé et assoiffé, jusqu’à donner naissance, touche après touche, par un jeu d’ombre et de transparence à une fleur, un oiseau, ou peut-être un poisson, donnant libre cours aux sentiments et aux émotions.

Chaque coup de pinceau est sans repentir, et quel que soit leur habileté, les plus grands artistes chinois reconnaissent modestement la part du hasard dans certaines de leurs réussites.

« Peindre mille ou dix mille traits de pinceau est aisé ; le tout est de connaitre la difficulté qui réside dans un seul trait de pinceau » (Propos sur la Peinture du Moine Citrouille-amère).